Les migrants de Calais : de la clandestinité à la communauté
Entretien avec Sophie Djigo, mené par Daniel de Roulet
Dans le cadre du 9e Printemps des sciences humaines et sociales "S'émanciper"
Les droits politiques sont l’apanage des citoyens, constitués en peuple au sein des États-nations. Dans ce contexte où les États se définissent par leur territoire et leurs frontières, et les citoyens, par leur appartenance nationale, comment exister en tant que sujet politique lorsqu’on est migrant? Quels droits ont ces individus qui vivent en transit à même les espaces nationaux? Comment se constituer en communauté lorsqu’on est clandestin, sans statut et sans voix ?
Sophie Djigo, philosophe, professeure au lycée Baudelaire de Roubaix, a écrit La raison vivante (L’improviste, 2013), L’éthique du gangster au cinéma (PUR, 2016) et Les migrants de Calais (Agone, 2016).
Daniel de Roulet, d’abord architecte puis ingénieur dans l’informatique, s’est consacré ces vingt dernières années à un cycle romanesque constitué de dix romans. Il est par ailleurs l’auteur de récits de voyages, dont Tous les lointains sont bleus (Phébus, 2015), et d’essais critiques, dont Tu n’as rien vu à Fukushima (Buchet Chastel, 2011) et Écrire la mondialité (La Baconnière, 2013).